samedi 15 novembre 2008

Classifying Oldies



Fouilles archéologiques dans dessins de premières années d'école d'art.

Je viens de passer une après-midi à trier de vieux dessins, le traditionnel dilemme (pas si difficile au final) de savoir ceux qui resteront en vie et ceux qui partiront pour la cheminée crématoire. De retrouver certains vraiment mauvais où on se cherche et d'autres pas si moisis, où faut croire que l'on s'est trouvé.

Florilège

jeudi 6 novembre 2008

De l'œil au Nombril

Je suis né les yeux grands ouverts.

Au sens propre, à l'accouchement, tournant la tête dans tous les sens les yeux équarquillés pour observer où j'avais débarqué. C'est mon père qui m'avait fait cette réflexion un jour, pour m'expliquer d'où il en était venu à m'appeler "Watou-Gourou", surnom ridicule et affectueux dérivé de Watou - "Voit tout".

Je remet régulièrement en cause certaines chose dans ma vie, mais reste toujours ce besoin d'observer ce qui m'entoure. Ça m'a poursuivi toute ma vie (regarder, pas le surnom heureusement), de ma décision de passer de seconde technique à générale en tout début d'année scolaire, quand on m'a annoncé que je ne pourrait plus y faire d'Art Plastique (à l'époque j'hésitais entre programmation et dessin) et qu'une angoisse incontrôlable m'a alors pris aux trippes, au travail que j'ai actuellement. De voir à l'artisanat du faire voir.

À vrai dire je ne me sens jamais aussi tranquille et moi-même que quand j'ai mon appareil photo devant la rétine -caché derrière un autre œil en somme. Comme la vieille blague du mec qui te montre son doigt et te demande "tu vois quoi ?" "ben un doigt" "je suis vachement bien caché hein !". Comme ce jeune photographe de guerre au Liban qui témoigne dans Valse Avec Bachir que se cacher derrière son objectif le protégeait de toutes les horreurs qu'il photographiait, comme un filtre ; mais que lorsque son appareil s'est cassé il se senti soudainement vulnérable et en est devenu fou.

Ce qui peu parfois poser problème, à force d'être spectateur on n'est plus acteur de sa vie comme on dit, on la regarde comme un bon (ou pas) film, avec ses moments comiques, romantiques, dramatiques et tout ses hics. Ou d'avoir un regard trop perçant, dérangeant les personnes qu'on observe sans qu'on s'en rende compte, englouti dans la simple observation.

mercredi 5 novembre 2008


(artiste inconnu)

dimanche 2 novembre 2008

Ch-ch-ch-ch-Changeeees!



J'ai eu la larme à l'œil comme un con au boulot en regardant le docu-propagande-humaniste de 30 minutes d'Obama.

Il joue sur la corde sensible avec la petite musique et les images d'épinale de l'Amérique mais c'est simple, direct, humain et surtout super bien filmé. Ça vient pas de nul part c'est filmé par Davis Gugghenheim, le réalisateur du "Une Vérité qui Dérange" d'Al Gore avec deux oscars dont le dvd traine toujours sur mon bureau... et que je n'ai toujours pas vu.

Parfaitement monté -presque trop, le monsieur est réalisateur de série télé à l'origine-, découpé avec 3 portraits de catégories sociales différentes et sensibles (la mère de famille blanche qui essaye de joindre les deux bouts, les retraités blacks qui risquent de perdre leur maison, une assistante sociale qui accumule les boulots) et surtout issus de 3 "Swing States", donc pas inintéressé. Et une quasi autobiographie de Barack associé à la présentation de son programme ainsi que des extraits de ses principaux discours dont le lyrisme colle parfaitement à ce docu-propagande humaniste.