mardi 24 novembre 2009

All You Need is Pope


Flyer à 2 mains Arth+Tibö


PUTS YOUR HANDS UP!

Vendredi, oui ce vendredi 27 novembre, avec Fred et Arth on passe des disques au Motel, venez faire les fou-fous avec nous.

mardi 17 novembre 2009

The BarbeQuE


Sufjan Stevens - The BQE (2009)


The Brooklyn-Queens Expressway est une autoroute traversant l'état de New York reliant les comtés sus-cité, et passant devant le vénérable pont de Brooklyn, face à Manhattan. Pour la petite histoire le comté de Brooklyn s'appelle en réalité "Kings", par opposition à la ville de Brooklyn qui la compose. Ce qui donne "Autoroute des Rois et Reines", et réinvente tout de suite une autre histoire, une fable moderne où les chauffards excédés sont des chevaliers, leurs voitures des chevaux et les énormes camions des monstres de la même façon que Don Quichotte voyais en les moulins des géants à terrasser.

Alors oui c'est un disque instrumental, ça peu dérouter mais c'est virtuose. Pas dans le sens d'une maitrise irréprochable des instruments (et encore il est difficile d'y trouver à redire) mais de la composition et de l'intention artistique. On sens qu'il est allé au bout de son intention initiale, qu'il avait des choses à dire sur un sujet aussi absurde qu'une voie d'autoroute, une vision et que c'est ça qu'il a réussi à poser sur disque -enfin support audio-. Et au final (avis perso) c'est tout ce que je demande à un artiste, de réussir à me transmettre sa vision quel que soit le sujet, tabouret, jante-alliage, hippopotame on s'en tape.

Quand j'écoute cet album j'ai des images qui s'allument comme par magie dans ma tête, d'un coup oui des nappes d'accords d'instruments de musique s'associent avec des flux de trafic, des embouteillages, des "motifs d'auto-organisation émergents", des carambolages... cette association de prime abord surréaliste et contre-nature prends un sens à travers le prisme de sa vision, et j'appelle pas ça autrement que du génie. Et avec des arrangements amples, splendides et une personnalité prononcée qui plus est.

dimanche 15 novembre 2009

Play - Moby, en avant les histoires !

Moby - Play (1999)

Septembre 1999, dans la voiture en face de la maison à Nantes, mon père mets ce disque en disant clairement "dans six mois tout le monde connaitra ce disque". Bon, si tu veux vieux. À cette époque pour situer le disque est sorti depuis 4 mois, a vendu péniblement quelques milliers de disques pendant que Moby se fait jeter des détritus par le public en première partie de Bush (le groupe) et joue sa propre tournée dans des bars devant 50 personnes ou dans un Virgin devant les gens qui font la queue aux caisses. La win à donf. Moi j'avais 16 ans et jamais entendu ça avant, un mélange de musique tribal/folk/gospel sur des couches d'électro, à la fois lancinant et catchy, une ambiance pop universelle contemporaine et baignée d'influences exotiques et parfois datées.

Avril 2000 l'album est #1 en UK, France, Australie, Allemagne et vends 150'000 copies par semaine dans le monde. 10 ans après il est le disque d'électronica le plus vendu de l'histoire avec 10 millions de copies, et a été le premier disque à voir l'intégralité de ses morceaux (18 quand même) utilisés dans des pubs, films et compagnie...

Bravo le daron.

jeudi 15 octobre 2009

Paris/New York

"New York était un espace inépuisable, un labyrinthe de pas infinis, et, aussi loin qu'il allât et quelle que fût la connaissance qu'il eût de ses quartiers et ses rues, elle lui donnait toujours la sensation qu'il était perdu. Perdu non seulement dans la cité mais tout autant en lui-même. Chaque fois qu'il sortait marcher il avait l'impression de se quitter lui-même, et, en s'abandonnant au mouvement des rues, en se réduisant à n'être qu'un œil qui voit, il pouvait échapper à l'obligation de penser, ce qui, plus que toute autre chose, lui apportait une part de paix, un vide intérieur salutaire. Autour de lui, devant lui, hors de lui, il y avait le monde qui changeait à une vitesse telle que Quinn était dans l'impossibilité de s'attarder bien longtemps sur quoi que ce soit. Le mouvement était l'essence des choses, l'acte de placer un pied devant l'autre et de se permettre de suivre la dérive de son propre corps. En errant sans but, il rendait tous les lieux égaux, et il ne lui importait plus d'être ici ou là. Ses promenades les plus réussies étaient celles où il pouvait sentir qu'il n'était nulle part. Et c'était finalement tout ce qu'il avait jamais demandé aux choses : être nulle part."

Paul Auster
La Trilogie New-Yorkaise

mardi 6 octobre 2009

Magicland

dimanche 4 octobre 2009

Start spreading the news, I'm leaving today!



On connait tous New York même sans y être allé, certains l'ont vu et ont adoré, certains se sont demandé pourquoi on en faisait tout un plat, d'autres rêvent d'y aller et d'autres s'en foutent bien. Là je vais profiter d'une sœur en stage là-bas, l'appareil à la main voir de quoi la grosse pomme est vraiment faite !

mardi 29 septembre 2009

Barbapop 2 - Le retour



3 DJ à la pilosité massive, réunis pour vous faire danser, bouger, groover. C'est au Motel samedi prochain, et avec un flyer aussi sexy vous avez intérêt à ramener vos fesses !

Samedi 3 octobre au Motel
8 Passage Josset, 75011 Paris, M° Bastille ou Ledru-Rollin

lundi 14 septembre 2009

Nouveau site



Mon nouveau site pro flambant neuf, c'est ici :

www.thibaultcabanas.com

samedi 12 septembre 2009

Staff Only, No Vikings



Pochette terminée du dernier album de Sylvain The Librarian, 47 personnages dessinés, 25 heures de boulot, un lointain rappel (pour moi) des plages chinoises de Tsing-Tao.

Écouter l'album

lundi 17 août 2009

Two Weeks in some months

Two Weeks - Grizzly Bear from Gabe Askew on Vimeo.


Gabe Askew travaille dans une agence de modélisation architecturale. Il passe ses journées à modéliser en 3D les projets immobiliers (moches, mais il n'y peut rien) qui défigureront encore un peu plus l'Amérique de demain. Sauf que de son temps libre il fait des merveilles comme celle-ci, simplement parce qu'il aime cette chanson et qu'il est passionné par son métier malgré tout, qu'il poursuit son rêve de faire de belles images. Il a tout méticuleusement peint à la main, patiemment scanné et animé par ordinateur durant de longs mois en sortant du boulot.

Et au delà de ça il est adorable et répond avec une modestie déconcertante à la plupart des centaines de commentaires qu'il a reçu depuis deux semaines qu'il a mis sa vidéo en ligne. Gabe, tu es mon héros.

samedi 18 juillet 2009

Argent bien dépensé



Pochette du single de Sylvain the Librarian "Money Well Spnt", en fait un des croquis que je fais pour me "chauffer la main" avant d'attaquer la pochette que j'ai bidouillé vite fait :)

Vous pouvez l'écouter ici : http://www.myspace.com/sylvainthelibrarian

vendredi 17 juillet 2009

mercredi 15 juillet 2009

Feu d'artifice



Et moi pour le 14 juillet j'aurai mieux fait de rester dans mon nid douillet plutôt que d'affronter des milliers de personnes massées sur un pont au loin de la Tour Eiffel, du mauvais côté, avec une heure de trajet pour le retour. Tout ça pour prendre à peine une photo pas trop moisi sur 160.

dimanche 5 juillet 2009

Work in progress: Staff Only, No Vikings



Pochette pour le nouvel album de Sylvain The Librarian en cours, dont j'avais fait celle du premier.

Myspace : http://www.myspace.com/sylvainthelibrarian

mercredi 24 juin 2009

BARBAPOP!



Affublé de mon comparse auvergnat et néamoins barbu Manu dit "Monsieur Roud", nous officieront vendredi soir à l'UFO pour faire le plein de rock poilu et de pop velue. Be there!

Vendredi 26 juin, de 21h à 2h du matin
l'UFO, 49 rue JP Timbaud 75011 Paris
Métro Parmentier (ligne 3)

samedi 6 juin 2009

Baraka = Home.zéro





Ça fait un moment que je voulais parler de Baraka. Il se trouve que le moment si prête pas mal au moment où le photographe/pilote à moustache le plus connu au monde envahi tout ce qui diffuse du pixel (télé, cinéma, dvd, blue ray, salon de coiffure...) avec sa production Besson et son support internationalo-gouvernemental.

Baraka donc. "Bénédiction" en arabe et en hébreu, message de paix face au cataclysme dépressif annoncé de Home. Les 17 ans qui les séparent (le film est sorti en 1992) a sûrement chargé le pot de peinture noir de Yan Arthus Bertrand. Mais là où le moustachu peut agacer par ses commentaires incessants, le réalisateur de Baraka, Ron Fricke a compris que l'image se suffit à elle-même. Pas besoin de prendre le spectateur par la main, le rendre simple témoin l'oblige décrypter lui même le constat, pour finalement le rendre meilleur acteur.

Et surtout, là où Home s'échappe difficilement du documentaire de luxe démago, Baraka possède une vision artistique puissante qui touche directement l'âme du spectateur, sans passer par le filtre d'un esprit civique mal dégrossi. Les plans sont pourtant (à dix-sept années près) les même, mais la où Home en fait un aller-simple vers l'enfer, le film de Ron Fricke fonctionne en un aller-retour magistral.

Petit décryptage :

1. Une nature puissante, des animaux en symbiose avec
2. les hommes et leurs principales religions, arrivant à cohabiter avec leur environnement
3. Montée en puissance de la société de consommation, les animaux et la nature exploités par l'homme
4. La machine s'emmballe, les hommes deviennent leur propre bétail (emmbouteillages, métro)

5. Point de saturation, un acteur de théâtre japonais Nô hurle. sans son

4. Les hommes s'entre-déchirent, la guerre
3. Décheteries et mines à ciel ouvert, la terre est éventrée
2. Ruines englouties Maya, Egypte ancienne, les civilisations humaines disparues
1. Etendues désertiques, fin sur un ciel étoilé

mardi 19 mai 2009

Je sais où vas l'été



Portfolio de Ryan McGinley

samedi 16 mai 2009

Leçons apprises


Matt and Kim - "Lessons Learned"

mercredi 15 avril 2009

Comme un air d'Italie



Hier après-midi j'ai pris le temps de me balader dans les environs de mon nouveau quartier. Enfin. Il faut dire que le temps s'y prêtait, que le printemps est enfin là. Un peu embrumé par le repos je me dirige vaguement vers la Place des Voges, bifurque, entraperçois une bâtisse intéressante, repart, tourne, longue de petits restos trop pittoresques pour être honnêtes et abordables, et tombe sur une vieille devanture complètement abandonnée. Genre depuis des décennies, étrange dans ce quartier huppé. La bâtisse est basse, un étage et rez-de-chaussée, des vitres fumées usées. À quelques mètres un petit parc, je m'assoie en me disant qu'avec un emprunt je pourrait toujours la reprendre (on peu toujours rêver), et m'ouvrir un atelier/agence à mon compte. Il fait bon, je ferme les yeux et je suis assommé par une sorte d'ivresse de sommeil, mes tempes résonnent et je n'arrive pas à lutter. Je suis bien et il y a comme un parfum d'Italie dans Paris.

dimanche 5 avril 2009

Se regarder dans le Miroir Noir, Pt.2

(suite de l'épisode précédent)

Là où ça devient vraiment charnu c'est ma relation paradoxale à l'œuvre, la façon dont je l'ai "consommée" comme on dit en économie, en marketing. Je l'ai regardée intégralement, gratuitement (et légalement) en ligne sur le site de Pitchfork alors qu'il est disponible dans le commerce. Ça ne fait donc pas de moi un pirate, d'autant qu'entre les disques, les concerts et les affiches achetés je pense les avoir largement dédommagé. Pour dire vrai, j'achète un paquet de ces bouts d'Art... mais j'en télécharge sûrement encore plus. Hors au vu de ce que ça m'apporte émotionnellement et intellectuellement la moindre des choses serait d'en payer le prix.

Le fait est là, notre manière de consommer à radicalement changé, pas juste évolué non une vrai révolution pour une fois, "à l'ancienne", celle avec lesquels les choses ne sont plus jamais pareil "qu'avant". TOUT est disponible gratuitement, la fameuse propriété intellectuelle a volé en éclat, et pas juste pour quelques accros, tout le monde télécharge pas vraiment légalement (et je ne serais pas surpris que quelques élus politiques en ai dans leurs baladeurs ;).

En ce qui me concerne je commence toujours par télécharger, et c'est seulement si ça me chamboule que je vais absolument chercher à acheter le vinyle ou le DVD. Un peu comme ces nouveaux restos où tu fixes toi-même le prix du repas suivant ce que tu considères être juste, ou Radiohead avec son dernier album.

C'est un peu bateau, je ne vois pas trop où je veux en venir moi-même mais je trouverai :)

Edit : justement l'assemblée nationale vient de rejeter le fameux projet de loi "Hadopi" censé freiner le téléchargement illégal, sans pour autant réfléchir aux causes profondes de celui-ci.

samedi 4 avril 2009

Se regarder dans le Miroir Noir, Pt.1



Je regarde/consomme un paquet d'œuvres artistiques, principalement par gloutonnerie intellectuelle comme d'autres s'enfilent des fraises Tagada, fument des clopes ou font du saut à l'élastique du haut d'un pont. Une envie irrépressible, un besoin de se secouer les neurones. Et de toutes, rien ne m'a jamais autant chamboulé que celle d'Arcade Fire. Devant des artistes pourtant plus "importants" pour moi.

Là je viens de voir, ou plutôt d'être absorbé par le Miroir Noir d'Arcade Fire, un document de 70 minutes sur leur dernière tournée, ni vraiment concert, ni vraiment documentaire mais des expérimentations et une expérience. Et de nouveau de me faire emporter par une décharge d'émotion brute comme un gamin dans les chute du niagara. Le fait que leur concert de l'Olympia en 2008 soit l'un des plus marquant de ma vie n'y est sûrement pas pour rien. Et le fait que j'ai vécu une fin de semaine sentimentalement chaotique pas moins. Mais ce n'est pas juste un bonus à Neon Bible (leur deuxième album), c'est une vrai excroissance, une œuvre indépendante à laquelle on a donné le don de vision, en l'occurrence celui de Vincent Moon le réalisateur des extravagants Concerts à Emporter.

Regardable en intégralité sur Pitchfork uniquement cette semaine : http://pitchfork.com/tv/#/episode/388-arcade-fire-miroir-noir/1

lundi 23 mars 2009

Intelligent print design



Ça fait un moment que j'essaye d'écrire une note sur le film Baraka que j'ai évoqué dans ma note précédente mais j'arrive pas à ne pas faire dans le grandiloquant pompeux, alors au lieu de ça je rebondi sur cette couverture que je viens de voir.

C'est tout simple, sobre et efficace : plutôt que de disperser les titres de couverture de magazine dans un puzzle de typo illisible par dessus une photo (voir par dessus le titrage même du magazine) avec des contrastes de couleur forcément acrobatique, on utilise ce bon vieux cartouche (sacré lui, haha).

mardi 10 mars 2009

The Fall



The Fall/La Chute, comme on tombe amoureux, se vautre à ski où ici, la chute d'une histoire, son dénouement (tragique) mis face au scintillement de l'ensemble de son déroulement.

The Fall donc, 2006, un film de l'indien Tarsem Dhandwar Singh, dit Tarsem (réalisateur de The Cell et surtout de clips comme celui-ci). L'histoire est une histoire dans l'histoire, un homme alité racontant une fable épique à une petite fille au bras cassé dans un hopital du Los Angeles de 1915, réutilisant les personnages qui les entoure à la manière du Magicien d'Oz.

Alors voilà, maintenant j'ai un problème : j'ai adoré ce film, son esthétisation presque à outrance, ses personnages imaginaires colorés, ses personnages réels touchants, sa fin dramatique... Le truc embêtant comme des poils de chats qui s'incrustent sur votre caban, c'est que Mr Tarsem malgré son talent a.tout.piqué.

Piqué le concept même du film, un monde imaginaire formé des personnages de la réalité (le Magicien d'Oz) ; la structure narrative, un homme alité dans un hôpital racontant une histoire -de pirates cette fois- à un enfant dans laquelle ils prennent part (Yo Ho Ho) ; un bestiaire emprunté à Del Toro (Le Labyrinthe de Pan entre autre)... et des plan-séquence entier de Baraka, un film-documentaire magistral de Ron Flicke sur le rythme de la vie, qui tiennent vraiment cette fois du plagiat.

Alors quoi ? Je dois renier ce film et m'en tenir aux originaux ? Cracher sur Tarsem ? Il faut dire que le personnage n'a pas l'air très sympathique sur un plateau, à la limite de l'autoritaire. Mais les images qu'il a créé dans mon esprit mon bien marquée, en particulier le générique d'introduction en noir et blanc au ralenti, la 7e symphonie de Beethoven (sur la platine) rythmant des images d'un rêve éveillé sur un pont ferroviaire. Ça au moins lui survivra, et très largement.

Bande-annonce : http://www.youtube.com/watch?v=LaoxB-eLHQ8
Opening : http://www.youtube.com/watch?v=QhARR-zmTCE

mardi 3 mars 2009

All You Need is Pop, cinquième



Tels les rois mages la Pâques approchant (genre pas en avance les gars), Fred, Rémi et Thibault suivirent l'étoile de la Pop pour arriver, au bout d'un long périple à l'auberge dénommée "Le Motel" pour y passer des disques pop-garage-expérimentalo-indie en l'hommage d'une Ruine allongée dans son berceau (et même pas là le bougre).

Et ce soir là sera le vendredi saint 6 mars, notez-le bien.

vendredi 27 février 2009

St Gervais-les-Rêves

jeudi 15 janvier 2009

Surfin' on Roquette



Ça y est c'est fait, j'ai mis ma vie dans des cartons, tout mis dans une camionnette avec mes amis, et tout ressorti à la Roquette (contrairement à Gaza personne n'a été blessé). J'ai dis adieu à la rue d'Isly et à un bout de vie en donnant les clés à un petit couple tout chou à qui je souhaite plus de chance, et je reconstruis un bout de vie du côté de la Bastille, en attendant la prochaine révolution.

Time for flying rockets
For silver jets
For surfing bombs
Surfing on a Roquette